Archives pour la catégorie Jardin collectif

Nous expérimentons : le jardinage ‘lasagne’ et en butte

Cette année nous expérimentons avec des techniques de permaculture dans notre jardin, Montagne de Saint Job: un espace jardinage ‘lasagne’ et une ‘butte’.

C’est quoi ?

Lasagne: premiere couche verte

Pour le lasagne tout est dans le nom : plutôt que de bêcher ou retourner le sol, on met des couches de matières sur le sol et on plante directement dans le tas. Ça commence avec une couche de carton qui élimine la lumière pour empêcher les plantes existantes qu’on ne désire pas de se proliférer. Puis on alterne des couches ‘verts’ riche en azotes, avec des couches brunes riche en carbone, et de la paille pour assurer l’aération du tas. C’est comme faire un compost. Finalement, si on fait le ‘lasagne’ en printemps, on ajoute de la terre ou compost bien mur à la fin pour que les racines des semences peuvent s’y accrocher.

Creusant avant de créer la butte

Le jardinage en butte est similaire sauf qu’on commence par creuser un bon trou qu’on remplit de branches bien humides en voie de décomposition. Après vient des couches vertes et brunes, comme pour le ‘lasagne’. On termine avec une couche verte pour garder l’humidité dans le tas.

Des branches humides en bas de la butte

Pourquoi ces méthodes ?

Bien arroser chaque couche

En ne pas bêchant ou retournant le sol, on évite de déranger les vers et la vie microscopique qui sont essentiels pour enrichir la terre mais qui ne vivent qu’à des niveaux bien précis. Et petit à petit, le carton et les couches vertes et brunes se décomposent apportant encore des éléments utiles pour la terre. De plus, les deux méthodes sont faciles et on peut faire un ‘lasagne’ n’importe où, même sur une pelouse.

Notre expérience vient de commencer avec la création du ‘lasagne’ et la butte. Il y a beaucoup de recettes pour ces ‘lasagnes’ et buttes, nous en avons choisi une pour chaque – nous verrons bien si elles marchent ! En principe, les tas donnent de bons rendements et se maintiennent tout simplement en ajoutant encore des couches à la fin de la saison.

Encore du brun

 

Prochain étape

Nous allons nous associer au projet Incroyables Comestibles pour choisir quelles plantes vont être mises bientôt dans cet espace.

La butte: couches vertes et brunes sur les branches au fond du trou

Le lasagne: on termine avec de la paille

 

 

 

Avant-goût de Noël, le samedi 17 décembre 2016

Bilan des plantes 2016

Merci à Annie, Bea, Nicky et Véronique qui ont aidé à faire l’inventaire des plantes au jardin. Il y a des nouvelles entre autres la fumaria (pied de Céline), l’aubépine, silènes, tanaisie et renouée des oiseaux. Cliquez sur les liens pour plus d’infos.

Pour comparaison le bilan de 2015 est encore sur ce site :

1. Aster-1 20. Coquelourde
2. Verge d’Or 21. Renoncule (bouton d’or)
3 Groseille 22.Euphorbe
4. Herbe a Robert 23. Capucine
5. Bourrache 24. Verveine
6. Onagre 25. Picride fausse épervière
7. Sauge 26. Liseron
8. Thym 27. Renouée des oiseaux
9. Romarin 28. Fumaria officinalis / pied-de-celine
10. Oseille 29. Camomille
11. Roquette 30. Lavande
12. Tournesol 31. Vigne
13. Benoite commune 32. Clematite
14. Lampsane commune 33. Vigne vierge
15. Armoise Commune 34. Luzerne lupuline
16. Veronique 35. Trefle
17. Mélilot 36. Senecon jacobee
18. Lysimaque ponctuee
19.Plantain moyen

 

1.Alchemille 16. Ronce commune
2. Cornouiller 17. Lotier corniculé
3. Aubépine 18. Chelidoine
4. Senecon jacobee 19. Mélisse
5. Ligistrum (troènes) 20. Nigelle de Damas
6. Lysimaque ponctuee 21. Houblon
7. Egopode podagraire 22. Pissenlit
8. Liserons 23. Asperule odorante
9. Silènes blanches 24. Mélisse citronelle
10. Silènes rouges 25. Fraises des Bois
11. Mauve musquée 26. Rhubarbe
12. Melilot blanc 27. Capucine
13. Bouton d’or 28. Oeillet
14. Tanaisie commune 29. Fraises
15. Eupatoire chanvrine

Printemps au jardin

Il y a un mois, nous préparions le jardin pour les plantations (photos ci-dessous).  Aujourd’hui, le 9 mai, les jeunes plantes poussent. Et fleurs et la prairie fleurie apportent la couleur.

Jardin et Compost Collectif : portes ouvertes sous la grêle

Malgré le temps plutôt hivernal, nous avons participé à la semaine ‘Cultivons la Ville’ avec portes ouvertes au jardin et le compost collectif le weekend du 23 et 24 avril. Au jardin, nous avons créé une expo sur les plantes indigènes, accompagnée d’un quiz pour tester ses connaissances. Au compost, les participants sont retrouvés pour une vidange et le tamisage d’un bac de compost mûr, suivi d’un drink d’amitié.

Potager des enfants se lance

Il y a du nouveau au jardin du Quartier Durable (Montagne de St Job, 6) ce printemps ! Un groupe d’enfants crée un potager dans les bacs en bois, guidé par deux bénévoles enthousiastes, Muriel et Marie-Hélène.

« Nous avons semé des carottes et des radis dans les bacs (un essai, il fait encore un peu froid)  et préparer des semis de chou-fleur, brocolis bien au chaud à l’intérieur, ainsi que du potiron à mettre hors des bacs dans le jardin en prévision de la prochaine Halloween! Dimanche, on a reçu de la menthe et des fraises de bois que nous avons directement replanter 🙂 » explique Muriel.

La bande de jeunes jardiniers est toujours à la recherche de semences de : cornichon, betterave, ciboulette, fenouil, aneth, carotte, et œillet d’inde.

 

 

 

Si vous avez des semences, ou vous connaissez encore d’autres enfants (6-10 ans)  du quartier intéressés, contactez-nous par mail : quartierdurablesaintjob@gmail.com ou au 0477 47 18 17.

Questions / réponses sur l’amendement du sol

Quand on commence avec un jardin ou un potager (ou même en cours de route), on peut se poser des questions  sur l’état du sol et comment l’entretenir.  Lors de notre animation au 4 octobre, Jean Leseul, maître composteur et maraîcher, a répondu à nos questions. C’est quoi le compost, le terreau, le broyat, le fumier, l’engrais vert? Quand et comment les utiliser ? Faut-il un test du sol ?

Compost

Le compost est du matériel végétal décomposé par l’action de bactéries,  de champignons et de vers spécifiques différents des lombrics.  Un compost équilibré sera constitué approximativement de 50 % de déchets organiques « humides » tels que les épluchures de fruits et restes de légumes et 50 % de déchets « bruns » contenant de la cellulose tels que des branches, du carton ou du papier.

Ce n’est pas à proprement parler un engrais mais plutôt ce qu’on appelle un amendement.  Il contient surtout des matières organiques, comme un terreau, mais également des éléments fertilisants en quantités limitées.

Il est très utile pour ‘structurer’ le sol en formant de l’humus et retiendra bien l’humidité. On peut aussi l’utiliser pour protéger le sol autour des plantes contre le vent et le froid.  Il ne doit pas être enfoui profondément mais plutôt mélangé légèrement à la terre de surface.

Le compost ne doit pas nécessairement être tamisé sauf peut-être lors des semis.  Dans ce cas, il faut être sûr qu’il est suffisamment décomposé « mûr ».

Dans un potager, si le compost n’est pas tamisé, il faut cependant veiller à ce qu’il ne reste pas trop de déchets fibreux.

S’il est utilisé dans des plates-bandes,  autour d’arbustes et de fleurs, pas de soucis, il ne doit pas être parfaitement décomposé et ne doit pas nécessairement être enfoui.

Terreau

Le terreau est en principe le résultat de la décomposition de feuilles mortes. Il est utilisé comme le compost pour structurer et protéger le sol et ne contient en théorie pas de fertilisant (si on le produit soi-même).  Le produit que l’on trouve dans les jardineries est presque toujours fabriqué à base de tourbe et additionné de fertilisants de synthèse.

Broyat

Le broyat est fait de copeaux de bois. Il peut être utilisé comme protection du sol autour des plantes, limite la présence de mauvaises herbes et maintient l’humidité.  Ne pas l’enfouir.

Fumier

Le fumier : en contraste avec le compost, le fumier contient une part nettement plus importante d’engrais. Attention de ne pas mettre du fumier ‘frais’ sur les plantes – il peut brûler les feuilles. Idéalement, le fumier devrait être composté avant utilisation pour réduire ce risque.

Engrais verts

Les engrais verts sont semés à la fin de l’été et au début de l’automne sur les parcelles qui ont fini de produire des légumes.  Ils ont l’avantage d’aller récupérer les engrais encore présents dans le sol tout en empêchant la terre de se compacter pendant l’hiver. On les fauche ou on les laisse mourir sur place en hiver et au début du printemps on les enfouit avant les premiers semis.  Quelques exemples, la vesce, le sarrasin, le seigle, le trèfle.

Est-ce qu’un test du sol est intéressant ? Les avis sont divisés, mais pour la plupart de jardins et potager ce n’est pas nécessaire sauf si l’on craint une pollution. A Uccle, la plupart du temps, les sols sont limoneux, sablo-limoneux ou sablonneux.  Seuls les sols sablonneux sont peu favorables à la culture potagère.

Fête de Halloween

Un nichoir au jardin

Grâce à Alain et Annie, il y a maintenant un nichoir aux moineaux au jardin du Quartier Durable. Dans l’article ci-dessous Alain Dirick explique la vie des moineaux et le type de nichoir qui leur convient.

C’est sans doute depuis les temps préhistoriques que le Moineau domestique est proche de l’homme, il s’est adapté à l’habitat humain et il a su profiter de sa cohabitation. Sédentaire, on peut le voir toute l’année sautiller, s’agiter bruyamment, prendre un bain de poussière et chercher à se nourrir. Son alimentation est  mixte composée essentiellement de graines, et en partie d’insectes.

Au printemps, il construit son nid sous nos toits, dans les anfractuosités et dans les haies. En hiver, les moineaux se regroupent, partent en bandes à la recherche de nourriture et forment des dortoirs nocturnes.

Depuis la dernière décennie, une grande partie des populations de moineaux a disparu de Bruxelles, il ne s’agit plus que de petits groupes.

Il faut y voir une conséquence de la transformation de petits parcs arborés en parkings, des vieilles demeures remplacées par des bâtiments modernes sans jardins et d’un usage trop important d’insecticides. Privé ainsi de refuges, de nourriture et de lieu de nidification, le Moineau domestique n’a pas beaucoup d’avenir dans notre capitale.

A défaut de rendre nos cités plus « vertes », on peut lui venir en aide en installant des nichoirs où il trouvera en hiver un refuge et, au printemps un lieu de nidification. Des graines de céréales ou des « boules à mésanges », déposées à la mangeoire ou sur le sol, rendront ses conditions de vie moins difficiles.

Le nichoir :

Le plus attractif sera un modèle « boite aux lettres » avec un trou d’envol de 35 mm de diamètre. Idéalement, les Moineaux domestiques vivent en colonies et plusieurs nichoirs placés l’un à côté de l’autre est possible.

Il  peut être  installé sur un balcon, une terrasse, sous un avant-toit, contre un mur ou un arbre.

Woodcraft et apero 22 aout